Ces billes de bois d'okoumé sont transformées en contreplaqué : la forêt gabonaise couvre 85% du territoire avec 400 espèces de bois différents, dont l'okoumé de couleur rose saumon, l'acajou, l'ozigo, le kevazingo, l'izombè, le sipo...Cette forêt est partiellement exploitée : une partie des billes d'okoumé est acheminée par des radeaux flottants sur le fleuve Ogooué jusqu'à Port-Gentil ; là, elle est rassemblée dans un parc avant d'être traitées à la scierie. Son déroulage aisé donne des feuilles souples, homogènes, permettant de fabriquer des contreplaqués de bonne qualité. En plus de son exploitation industrielle, l'okoumé sert à la fabrication de pirogues, charbon… et son écorce aux torches indigènes et à la médecine traditionnelle. En France on travaille le peuplier, mais la fabrication des 1èrs contreplaqués se sont développés avant la 1ère guerre grâce aux grumes d’okoumé importées vers le port de La Pallice à La Rochelle.
Il n'y a aucune politique de reforestation au Gabon ; les diverses sociétés d'exploitation se contentent d'abattre car : "la forêt au Gabon repousse seule" ! En dépit de la concurrence de bois moins chers en provenance d’Asie ou d’Amérique latine, l’okoumé conserve sa place parmi les bois précieux de qualité. Mais jusqu’à quand ? Mettre en oeuvre un plan okoumé, comme d’autres pays poursuivent un plan hevéa ou cacao, serait une sage mesure pour l’avenir du pays. Car Port-Gentil est toujours synonyme d’insalubrité, rues défoncées, chômage, criminalité - Port-Gentil est nommée ainsi en hommage à Emile Gentil (1866-1914) explorateur intrépide, défenseur de l'idée d'une France agrandie par l'expansion coloniale, qui entreprit la pacification de l'Afrique centrale.
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